L’infini par la chirurgie

By | 5 septembre 2017

Il parait que Zahia(Zahia Dehar) a fait un retour remarqué sur les réseaux sociaux. Comment se faire remarquer sur les réseaux sociaux ? Il y a deux solutions : Ou bien par la difformité(visage bouffi, fatigué, meurtri, obésité) ou bien par la nudité.

Et je vous le donne en mille, Zahia a choisit la nudité. Mais que Zahia soit en maillot de bain sexy sur un bateau n’est pas le propos ici. Le propos-et c’est dit dans un article-est que Zahia a fait beaucoup de chirurgie esthétique.

Qu’en penser ? Si Zahia est son propre produit, sa propre marque, autrement dit si le corps de Zahia est ce qui fait la notoriété de Zahia, on comprend un peu plus l’intérêt que va avoir la chirurgie esthétique dans les années à venir.

C’est celui de la prolongation éternelle de l’image point de départ de la notoriété. Vous n’avez pas envie de voir Zahia nue vieille(rides, flapissement de la peau, seins tombants…) ça ne vous intéresse pas. Alors pour durer Zahia souscrit au désir qu’elle a crée chez vous en perpétuant par la puissance des interventions de chirurgie plastique ce corps premier qui vous fait envie, qui vous fait cliquer sur les titres d’articles concernant Zahia.

Bien sur, vous aurez parfois une information négative : Zahia a grossi, Zahia a pleuré. Mais ce n’est pas le temps, ou pas encore. Elle vous sert ce que vous voulez voir. Voyez comme il est intéressant d’envisager vraiment la chirurgie comme le moyen d’un temps figé. C’est vrai qu’à une certaine époque(disons les années 80-90) on parlait de la chirurgie esthétique comme d’un moyen artificiel de restaurer la jeunesse(la jeunesse éternelle mythique de l’eau de jouvence) mais c’était un cliché, une adjectivation de la chirurgie un peu passe-partout.

Aujourd’hui, c’est vraiment ça. Et presque plus que ça. C’est la méthode pour perpétuer l’image symbole de popularité, celle qui a du sens pour la vie sans réflexion sur les réseaux sociaux : sur les réseaux sociaux il y a des figures, celle de la méchanceté, du raciste, du matérialiste et celle de la jeune femme qui n’est rien d’autre que son corps, son visage agréable et le plus souvent sa poitrine plantureuse.

En ricochet de ce monde merveilleux, virtuel, la chirurgie plastique faite partout dans le monde peut profiter des envies suscitées chez l’adolescente, chez la jeune femme, chez la femme plus âgée mais aussi chez l’homme de tous les âges.

La chirurgie esthétique n’a pas besoin de publicité. Les réseaux sociaux sont un lieu de promotion naturel de l’image chosifiée, qui ne bouge pas, qui hypnotise.